Algérie : peine réduite pour l’ancien ministre de la Justice Tayeb Louh

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La chambre criminelle du tribunal d’Alger a décidé, ce mardi 14 octobre, de réduire la peine prononcée contre l’ancien ministre de la Justice Tayeb Louh, selon des informations rapportées par le média arabophone Ennahar Online.

Ancien pilier du gouvernement sous la présidence d’Abdelaziz Bouteflika, Tayeb Louh a finalement écopé de trois ans de prison, dont deux ans ferme et une année avec sursis, pour fausse déclaration de patrimoine et enrichissement illicite, sur la base des dispositions de la loi anticorruption.
Cette décision intervient après un premier verdict qui lui avait imposé quatre ans de prison ferme et une amende de 200 000 dinars.

Devant la cour, l’ex-ministre a rejeté toutes les accusations portées contre lui.
Il a affirmé que le bien immobilier de Staoueli non déclaré n’avait pas encore de titre définitif au moment de son entrée en fonction en 2017.
Concernant une villa acquise à Dely Ibrahim pour un montant estimé à 10 milliards de centimes, il a expliqué que l’achat avait été financé grâce à la vente d’un autre bien et à des revenus familiaux.

Les avocats de la défense ont, de leur côté, mis en avant plusieurs vices de procédure, évoquant dix moyens de nullité, parmi lesquels la compétence du tribunal, la prescription des faits ou encore la régularité des enquêtes.
Ils ont aussi soutenu que certaines démarches avaient été effectuées avant l’entrée en vigueur de la loi anticorruption ou sans autorisation légale.

Tayeb Louh avait été placé en détention provisoire en août 2021, dans le cadre d’une enquête du pôle économique et financier d’Alger.
Déjà condamné dans une autre affaire pour entrave au bon fonctionnement de la justice, il avait reçu trois ans de prison ferme.
Il demeure par ailleurs impliqué dans une autre procédure impliquant un ancien cadre du ministère et un homme d’affaires.

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