Le verdict attendu le 21 octobre
Le parquet a requis trois ans de prison ferme et une amende de 300 000 dinars algériens à l’encontre de Fethi Gheras, coordinateur national du Mouvement démocratique et social (MDS), poursuivi pour « outrage à un responsable de l’État, en la personne d’Abdelmadjid Tebboune » et pour « diffusion de fausses informations portant atteinte à sa personne ».
Lors de l’audience, le parquet a retenu deux chefs d’inculpation : « outrage à corps constitué » et « diffusion de fausses informations portant atteinte à l’ordre et à la sécurité publics », en vertu des articles 146 et 196 bis du Code pénal.
Le verdict sera prononcé le 21 octobre 2025.
Sur sa page Facebook, Messaouda Cheballah a tenu à exprimer sa gratitude :
« Nous remercions les avocats Maîtres Fetta Sadat, Mustapha Bouchachi, Noureddine Ahmine et Abdelghani Badi pour leur engagement militant et leur présence aux côtés de la défense.
Nos remerciements s’adressent également à tous les militants, activistes et personnes solidaires qui ont assisté au procès ou exprimé leur soutien.
Liberté pour les détenus d’opinion. »
Ce procès ravive le débat sur les limites de la liberté d’expression en Algérie et sur la fermeture progressive de l’espace public et du débat politique.
Les organisations de défense des droits humains dénoncent une criminalisation croissante de l’expression politique et de l’opinion.
Selon plusieurs collectifs, plus de 200 détenus d’opinion croupissent actuellement dans les prisons du pays, poursuivis pour leurs publications sur les réseaux sociaux ou leur engagement pacifique.