Le militant des droits humains, Ahmed Manseri, se retrouve une fois de plus confronté à un nouveau procès, ce qui soulève des inquiétudes quant à la persécution persistante des défenseurs des droits humains et à la restriction de la liberté d’expression.
Ce dernier épisode judiciaire témoigne d’une tendance préoccupante où les accusations portées contre le militant sont souvent basées sur des motifs politiques plutôt que sur des preuves concrètes, illustrant ainsi une instrumentalisation systémique de la justice à des fins de répression.
C’est en effet le cas de Ahmed Manseri qui devra comparaitre demain mardi 20 juin 2023, devant la Cour d’Alger. Dans cette énième affaire où il est accusé « diffusion de fausses informations visant à porter atteinte à l’ordre public » et d’« incitation à attroupement non armé », le président du bureau de la ligue algérienne pour la défense des droits humains (LADDH), à Tiaret et qui, soulignons-le, est dissoute depuis octobre 2022, sera jugée une deuxième fois, suite à une condamnation par contumace à une année de prison ferme, infligée par le tribunal de première instance de Sidi M’hamed (Alger).
Il y a lieu de rappeler que Ahmed Manseri, a été condamné dans une autre affaire, en septembre 2021, par le tribunal de Tiaret, à une peine de trois ans de prison ferme. Il était accusé de «diffusion de fausses informations portant atteinte à la sécurité publique».
Le rapporteuse spéciale des Nations Unies, Mary Lawlor, réagit
Il va sans dire que cet acharnement judiciaire contre le militant a suscité l’indignation parmi les défenseurs des droits humains et la communauté internationale. La rapporteuse spéciale des Nations Unies sur la situation des défenseurs des droits humains, Mary Lawler, qui avait réagi à la première condamnation du militant, revient à la charge ce lundi 19 juin, dans un post sur son compte Twitter.
« Je suivrai de près demain, le procès en appel du défenseur des droits humains, Ahmed Manseri, contre une peine d’un an de prison ferme prononcée à son encontre par contumace, en raison de son travail pacifique en faveur des droits humains », a-t-elle écrit.