Incarcéré depuis 8 mois à la prison de Blida, l’homme d’affaires et ancien président du club de football JS Kabylie (JSK), Chérif Mellal, a entamé une grève de la faim le 31 août dernier. Sa famille dénonce dans un communiqué un «acharnement judiciaire» et appelle les autorités à mener une enquête «impartiale» sur cette affaire.
Arrêté en septembre 2021 dans le cadre d’une enquête pour «appartenance à un groupe terroriste» et «atteinte à l’unité nationale», M. Mellal s’était vu confisquer son passeport. Bien qu’un non-lieu partiel ait été prononcé pour l’accusation de terrorisme, il a été poursuivi dans un second dossier pour des présumés faits de «blanchiment d’argent» et «transfert illicite de fonds vers l’étranger» liés à ses activités économiques.
Placé en détention préventive le 19 janvier 2023, M. Mellal dénonce le fait de n’avoir pu s’exprimer sur le fond du dossier, rendant impossible toute demande de libération provisoire ou de non-lieu de la part de ses avocats. Sa famille affirme également que son maintien en détention a été décidé une première fois sans la présence de ses conseils, et que son mandat a été prolongé une seconde fois, en violation de ses droits.
La grève de la faim entamée par Chérif Mellal vise ainsi à protester contre son traitement judiciaire et à demander la tenue d’une enquête «impartiale» sur cette affaire. Ses proches espèrent que cette action permettra de faire éclater la vérité sur ce qu’ils considèrent être un acharnement à l’encontre de l’homme d’affaires.
Hassan G.
