Riposte Internationale

Le journaliste Mustapha Bendjama face à une justice vengeresse et expéditive

503932718_122183767592286300_4461585496690808015_n

Le 12 décembre 2024, la Cour suprême d’Algérie a rejeté deux pourvois en cassation introduits par le journaliste Mustapha Bendjama, dans le cadre de l’affaire de la sortie d’Amira Bouraoui du territoire algérien et celle liée à la prétendue divulgation d’informations non confidentielles. Le rejet a été prononcé pour des raisons de forme, sans même que les juges n’examinent le fond des dossiers.

« À quoi bon étudier des dossiers dont le sort est déjà scellé par des instructions venues d’en haut ? », dénonce Mustapha Bendjama.

Le Groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire a pourtant confirmé que les procès n’avaient pas respecté les conditions minimales d’un procès équitable. De son côté, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a dénoncé une affaire menée dans un contexte de représailles, visant à intimider les journalistes et les opposants.

Aujourd’hui, Mustapha Bendjama se voit contraint de payer 24,5 millions de centimes pour un procès qu’il qualifie d’inéquitable, conséquence directe d’une détention arbitraire.

Autre fait troublant : alors que les réponses aux pourvois prennent habituellement plusieurs années, ce rejet est intervenu avec une rapidité exceptionnelle, ce qui renforce les soupçons d’une justice instrumentalisée à des fins politiques.

Source : Mustapha Bendjama

R.I.