Le tribunal de Dar El Beida a condamné, ce 4 juillet, l’activiste franco-algérienne Djamila Bentouis à deux ans de prison ferme et une amende de 100 000 dinars, a indiqué son collectif de défense.
Le parquet près le tribunal de Dar El Beida, à Alger, avait requis contre elle une peine de huit ans de prison ferme avec l’interdiction légale, lors de son procès qui s’est tenu le 27 juin dernier.
Djamila Bentouis, 60 ans et mère de trois enfants, est poursuivie pour « atteinte à l’unité nationale » et « attroupement non armé » à cause d’une chanson engagée qu’elle a écrit et interprétée pendant le Hirak. Elle a été arrêtée à son entrée en Algérie pour assister à l’enterrement de sa mère. Elle a été placée en détention, le 3 mars 2024, par le juge d’instruction près le tribunal criminel de Dar El Beida. Elle a été poursuivie pour avoir écrit et interprété une chanson engagée, dans laquelle elle dénonce la répression et l’incarcération des activistes du Hirak.
Le 26 mai 2024, la chambre d’accusation près la Cour d’Alger a requalifié les faits qui lui sont reprochés et transféré son affaire devant la section correctionnelle. Elle abandonné les charges criminelles d’ « appartenance à une organisation terroriste » en vertu de l’article 87 bis du code pénal, et maintenu les délits d’ « atteinte à l’unité national » et « d’incitation à attroupement ».