Riposte Internationale

Ass agraghlan n tutlayt n tyemmat-Journée internationale des langues maternelles

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Le monde célèbre ce 21 février la Journée mondiale de la langue maternelle. L’Unesco, l’ONU et l’UNICEF rappellent l’importance de son enseignement et son utilisation :

L’éducation multilingue est un pilier de l’apprentissage intergénérationnel

Les sociétés multilingues et multiculturelles prospèrent grâce à la préservation de leurs langues, qui servent de vecteurs aux connaissances traditionnelles et à l’héritage culturel. Cependant, la diversité linguistique est de plus en plus menacée à mesure que des langues disparaissent. Aujourd’hui, 40 % de la population mondiale n’a pas accès à l’éducation dans sa langue maternelle, un chiffre qui dépasse les 90 % dans certaines régions. Les études soulignent les avantages de l’utilisation de la langue maternelle dans l’enseignement, car elle favorise de meilleurs résultats d’apprentissage, l’estime de soi et l’esprit critique. Cette approche favorise également l’apprentissage intergénérationnel et la préservation de la culture.

La Journée internationale de la langue maternelle, proclamée pour la première fois par l’UNESCO puis adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies, souligne le rôle des langues dans la promotion de l’inclusion et la réalisation des objectifs de développement durable. Les politiques d’éducation multilingue, mises en avant grâce au thème 2024 « L’éducation multilingue est un pilier de l’apprentissage intergénérationnel », sont cruciales pour l’éducation inclusive et la préservation des langues autochtones. En commençant l’éducation dans la langue maternelle de l’apprenant et en introduisant progressivement d’autres langues, les obstacles entre la maison et l’école sont surmontés, ce qui facilite un apprentissage efficace.

L’éducation multilingue favorise non seulement des sociétés inclusives, mais contribue également à la préservation des langues non dominantes, minoritaires et autochtones. Elle est la pierre angulaire d’un accès équitable à l’éducation et à des possibilités d’apprentissage tout au long de la vie pour tous les individus.

Préserver la diversité linguistique

Les langues, avec leurs implications complexes d’identité, de communication, d’intégration sociale, d’éducation et de développement, revêtent une importance stratégique pour les peuples et pour la planète. Du fait des processus de mondialisation, elles se trouvent désormais de plus en plus menacées, voire disparaissent complètement. Or, lorsque les langues s’éteignent, la diversité culturelle, qui fait la richesse de l’humanité, s’estompe aussi. Avec les langues en effet, ce sont aussi des perspectives, des traditions, une mémoire collective et des modes uniques de pensée et d’expression — autant de ressources précieuses pour garantir un avenir meilleur — qui se perdent.

Plus de 45 % des quelque 7000 langues parlées dans le monde sont menacées de disparition. Seules plusieurs centaines de langues sont véritablement valorisées dans le système éducatif et dans le domaine public, et moins d’une centaine sont utilisées dans le monde numérique. Cela signifie que toutes les deux semaines, une langue disparaît pour toujours, emportant avec elle tout un patrimoine culturel et intellectuel.

Étant donné que chaque langue est aussi le reflet d’une culture, les langues locales, en particulier les langues des minorités et des peuples autochtones, jouent un rôle primordial dans la préservation de notre riche diversité culturelle mondiale. Elles permettent en effet la transmission de la culture, des valeurs et du savoir traditionnel, ainsi que la promotion d’avenirs durables.

Enfin, les sociétés multiculturelles existent à travers leurs langues et il est donc impératif de redoubler d’efforts pour préserver la diversité linguistique.

Afin de promouvoir la diversité linguistique et culturelle et rappeler l’importance du multilinguisme dans nos sociétés, la Journée internationale de la langue maternelle est célébrée chaque année.

 Contexte

La Journée internationale de la langue maternelle a été proclamée par la Conférence générale de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) en novembre 1999. La proclamation de la Journée internationale de la langue maternelle a été accueillie par l’Assemblée générale à travers sa résolution 56/262.

Le 16 mai 2007, l’Assemblée générale des Nations Unies, dans sa résolution 61/266, a « demandé aux États Membres et au Secrétariat d’encourager la conservation et la défense de toutes les langues parlées par les peuples du monde entier ». Les questions de langue étant au cœur du mandat de l’UNESCO dans les domaines de l’éducation, des sciences, des sciences humaines et sociales, de la culture ainsi que de la communication et de l’information, l’Organisation a été nommée organisme chef de file pour la célébration de cet événement.

La célébration de la journée permet d’attirer l’attention sur les questions linguistiques mais aussi de mobiliser des partenaires et des ressources pour appuyer la mise en œuvre des stratégies et politiques en faveur de la diversité linguistique et du multilinguisme dans toutes les régions du monde.

À l’heure d’aujourd’hui, nous prenons de plus en plus conscience que les langues jouent un rôle déterminant dans le développement, qu’il s’agisse de :

promouvoir la diversité culturelle et le dialogue interculturel ;

renforcer la coopération ;

offrir à tous une éducation de qualité ;

construire des sociétés du savoir intégratrices ;

préserver le patrimoine culturel ;

mobiliser la volonté politique pour appliquer les acquis des sciences et technologies au développement durable.

La Décennie internationale des langues autochtones (2022-2032) vise à garantir le droit des peuples autochtones à préserver, revitaliser et promouvoir leurs langues. Elle offre l’occasion de collaborer dans les domaines de l’élaboration des politiques, de stimuler un dialogue mondial et de prendre les mesures nécessaires pour l’utilisation, la préservation, la revitalisation et la promotion des langues autochtones dans le monde.

– UNICEF,

– UNESCO,

– NATIONS UNIES