Riposte Internationale

Retour sur les condamnations du 26 juin 2025

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1. Condamnations judiciaires

Le 26 juin 2025, des jugements ont été rendus contre 18 anciens cadres du Front Islamique du Salut (FIS), accusés de « porter atteinte à l’unité nationale » en se référant aux blessures de la tragédie nationale, en vertu de l’article 46 de la loi sur la réconciliation nationale (06-01 du 27 février 2006, approuvée par référendum le 29 septembre 2005).

Peines prononcées :
  • 4 ans de prison ferme :
    • Ali Benhadjar
    • Youssef Boubras
    • Ahmed Zawi
    • Nasreddine Tourkman
    • Mahfoud Rahmani
    • Badr Eddine Guerfa
  • 3 ans de prison ferme :
    • Cheikh Marzoug Khanchali
    • Mabrouk Saadi
    • Hachmaoui Ben Yamina
    • Meki Si Belhoul
    • Chemseddine Berhal
    • Kaddour Boutchich
    • Kamal Kanoun
    • Hamzi Mouloud
    • Ben Aïssa Mohamed
  • 2 ans de prison ferme :
    • Belkacem Khensha
  • Peines par contumace :
    • Prison à perpétuité pour les absents au procès.

2. Contexte des arrestations

Les condamnés ont été arrêtés après la publication d’un communiqué politique commun le 30 septembre 2023, signé par Ali Benhadjar, ancien dirigeant du FIS, dénonçant la situation générale du pays.

3. Profil de certains condamnés

  • Ali Benhadjar : Ancien député élu en 1991 avec 78,97 % des voix à Médéa. Ancien chef de l’Armée Islamique du Salut dans le centre. Ancien détenu à Reggane. Souffrant de plusieurs maladies chroniques.
  • D’autres arrêtés : Ahmed Zawi, Nasreddine Tourkman (Médéa), Mabrouk Saadi (Tiaret), Badr Eddine Guerfa (El Tarf), Mahfoud Rahmani (M’Sila), Ben Aïssa Mohamed (Tlemcen).

4. Réactions et comparaison

  • Saïda Neghza, présidente de la Confédération générale des entreprises algériennes, a également publié un communiqué critique le 5 septembre 2023 sans faire l’objet d’aucune poursuite, soulignant un traitement inégal vis-à-vis des anciens cadres du FIS, qui restent interdits d’activité politique.

5. Évocation historique : cas de l’Imam Bachir Ibrahimi

  • Le 16 avril 1964, l’Imam Ibrahimi a dénoncé l’orientation socialiste du régime de Ben Bella, la qualifiant de doctrine étrangère. En réponse, Ben Bella l’a critiqué publiquement lors du 3ᵉ congrès du FLN.
  • Son fils, Ahmed Taleb Ibrahimi, a été emprisonné en 1964 pour soupçon de complot, malgré ses refus répétés de participer au gouvernement de Ben Bella, avant de rejoindre celui de Boumediène après le coup d’État du 19 juin 1965.

R.I