Riposte Internationale

Témoignage du journaliste Mustapha Bendjama

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Après 5 mois de silence forcé, je vous explique le harcèlement sécuritaire et judiciaire que je subis encore… le dernier épisode :
Cela fait près de deux semaines que je ne suis plus sous contrôle judiciaire. Depuis le 30 décembre, j’étais interdit de publication sur les réseaux sociaux, dans la presse et sur toute autre plateforme publique — en somme, interdit de parole. J’étais également soumis à une interdiction de sortie du territoire de la wilaya d’Annaba. Aujourd’hui encore, je reste interdit de sortie du territoire national. Une mesure certes arbitraire, mais qui, comparée au reste, paraît presque dérisoire.
Je souhaite aujourd’hui expliquer clairement pourquoi on a tenté, une fois de plus, de m’emprisonner. Le commandement de la Gendarmerie nationale, et plus particulièrement la brigade de recherche de la gendarmerie d’Annaba, semblent déterminés à m’envoyer derrière les barreaux. La raison est simple : j’ai déposé une plainte auprès du procureur de la République à Annaba, dénonçant les mauvais traitements que j’ai subis lors de ma garde à vue entre le 8 et le 18 février 2023, dans les locaux de cette même brigade.
Les abus et violations des lois de la République ont été nombreux et graves. Face à cela, le procureur général près la cour d’Annaba a pris la décision de transmettre le dossier au procureur du tribunal militaire de la cinquième région militaire (Constantine). Une décision qui semble avoir profondément dérangé le chef de brigade concerné, qui cherche désormais à se protéger, lui et ses éléments, en piétinant les lois et en inventant de toutes pièces des affaires judiciaires à mon encontre.
Je tiens à informer ce sombre personnage que j’ai d’ores et déjà donné mon accord pour que cette affaire soit portée devant les instances internationales si jamais je suis de nouveau emprisonné. Je ne compte pas céder face à ce genre de méthodes ni face à ceux qui les utilisent. Ce même personnage, d’ailleurs, n’a même pas eu le courage de soutenir mon regard lorsque j’étais en garde à vue dans sa misérable brigade, entre le 30 décembre 2024 et le 3 janvier 2025.
Je suis là, déterminé à défendre mes droits, devant la justice algérienne comme devant la justice internationale. Je ne reculerai pas. Je prends à témoin l’opinion publique nationale, la justice de mon pays, le haut commandement de la Gendarmerie nationale, ainsi que les plus hautes autorités de l’État, pour tout acte de représailles ou de vengeance qui pourrait être dirigé contre moi.
Si l’Algérie est aujourd’hui ciblée et fragilisée, c’est aussi à cause du comportement absurde et irresponsable de ceux qui, au lieu de la protéger, l’exposent — par incompétence ou par volonté délibérée.

R.I.